Catégorie : Retour sur une Rencontre

Nos retours sur une rencontre avec un pro de la littérature jeunesse (autrement appelés « retours sur image »)

Retour sur la Rencontre avec François ROCA

Reçu à Eaubonne ce 6 octobre 2022, François ROCA nous a subjugués avec son humour, sa verve et ses anecdotes.

Il nous a entrouvert le vaste monde qu’est son œuvre, un univers éclectique, où règnent la passion, la  fantaisie et l’imagination. Une œuvre encensée par le monde de la littérature jeunesse, les critiques, les éditeurs, et qui pourtant n’a pas les enfants pour destination. En somme, un banquet où enfants et les adultes sont conviés et se délectent…

Notre artiste prise autant les textes qu’il illustre que les images qu’il crée,  illustrateur et écrivain s’enrichissent l’un de l’autre. François Roca collabore avec une totale sincérité, mais il sait imposer sa vision des choses et être un véritable co-auteur.

Ses images sont à la fois belles et impeccablement finies. Art et artisanat se conjuguent.

Tantôt, elles reflètent l’intemporel et elles fascinent ; tantôt, elles sont forces d’activation, et elles emportent.

Qu’elles portent à méditer ou qu’elles dessinent l’instant d’un récit, elles captent l’attention et donnent soif de connaître la suite de l’histoire. Derrière chaque image, des questions : pourquoi ? vers où ? comment y arriver ?

Quelles histoires ? François Roca en a privilégié quatre dans son exposé, toutes écrites par Fred Bernard, avec qui il forme un tandem créatif parfaitement efficace. Avec La reine des fourmis, c’est un périple à travers le monde, avec Jeanne et le Mokélé, une exploration palpitante. Dans Jésus Betz et Le pompier de Lilliputia, nous entrons en empathie et fondons d’admiration pour des êtres qui ont su se construire un destin malgré leurs handicaps.

D’où vient son inspiration ?

De ses  admirations : pour des illustrateurs comme Wyeth, des peintres comme Hopper ou Remington, des cinéastes comme Van Dyke, le réalisateur des Tarzan;

pour les vieux mythes, pour les passions de l’adolescence, les films d’aventures, les récits dramatiques ;

pour les belles choses cachées, les curiosités, les bizarreries du monde, le silence parlant des regards, des corps et des postures.

François ROCA nous a invités à voir que ce monde n’est pas irrémédiablement malsain, et qu’il n’est pas besoin de niaiseries dessinées pour le démontrer. Pour lui, il existe bel et bien, et à jamais, ce monde « de la première fleur », logé au fond des yeux des enfants de tous âges. Sa conviction passe plus qu’un message d’espoir, elle communique une certitude.

Parallèlement à son métier d’illustrateur, François Roca vit pleinement celui de peindre, et il nous a montré des portraits de toute beauté ; il expose à la galerie Huberty & Breyne-Les Arts dessinés, Paris, 20 rue Chapon, jusqu’au 29 octobre 2022.   

Le livre que nous avons acquis pour la bibliothèque de Lire95 et que vous pourrez emprunter est Jésus BETZ.

L’éditeur Seuil Jeunesse nous le présente ainsi :

Voici l’histoire de Jésus Betz, l’homme-tronc à la voix de soprano.

Vigie sur un baleinier, éborgné par une mouette, il est recueilli par l’énorme Mamamita. Bientôt, tous deux tombent sous l’emprise de Max Roberto qui les exhibe dans les bars. Lorsqu’il trouve enfin le courage de s’enfuir avec son ami Pollux, il décide de s’enrôler dans un cirque où, enfin traité avec respect, il connaîtra le succès et le bonheur auprès de Suma Katra, une belle acrobate muette… Ce destin hors du commun est raconté d’une manière à la fois touchante et pudique : dans cette lettre à sa mère, Jésus Betz lui pardonne de l’avoir abandonné et lui livre un récit apaisé de tous ses malheurs.

Jesus Betz a obtenu le Prix Baobab 2001 du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis et le Prix Alphonse Daudet – Goncourt jeunesse 2002.

Retour sur image de notre Rencontre avec Pascale BOUGEAULT le jeudi 16 décembre 2021

De L’HUMOUR AVANT TOUTE CHOSE

      Pour son entrée en matière, c’est à l’humour qu’en appelle Pascale BOUGEAULT : on s’amuse avec elle de voir piratées Les taches du léopard, traduites en kurde sous le manteau ; ou encore d’apprendre qu’en voulant s’immerger chez des Guadeloupéens, elle se retrouve au beau milieu d’une famille…Afghane. Pascale BOUGEAULT prendrait-elle les choses comme elles viennent, avec un sourire, et en rêvant par là-dessus ? Pas vraiment…

Puis une IMAGINATION CREATRICE

Certes, son humour est présent, surtout quand il s’agit de mettre en scène des êtres ou des objets fragiles, et c’est une jolie façon d’aborder le sujet. Ainsi, quand, dans un musée, elle s’assoit devant un petit chapeau philippin figurant un visage et ses deux oreilles, voilà que son récit s’enclenche : partant du visage elle crée un corps, du corps elle passe au contexte, du contexte elle en  vient à l’histoire de l’objet ; et d’un objet à l’autre, elle aboutit à un catalogue vivant des arts premiers. Son imagination associée à sa culture anthropologique  fait merveille. Le processus : s’étonner, sourire et faire éclore.

Tout en entrant DANS LA VERITE DU MONDE VECU

Par ailleurs, se poser, prendre son temps, regarder, croquer à l’infini dans le chocolat des images et des sons, cohabiter, se fondre dans le paysage comme un chat familier, regarder à distance, se loger dans une bulle de savon, voilà sa façon de faire pour partager le quotidien des familles, des enfants, habiter leur espace intime, percevoir « l’ambiance, la musique, les voix, les cris »  et partager les ressentis de l’autre dans le « le souffle du vent et la chaleur ».

Pascale rassemble dans ses carnets de croquis des éléments innombrables, et un jour se tissent entre eux des liens et une histoire nait ; magie des transformations : la forme précède la pensée, laquelle produit une autre forme ; dans l’acuité du regard patient, les choses se mettent à parler. Que montre l’autrice-illustratrice ? Aussi bien une scène vue que le ressenti des personnages et aussi le sien propre ; la façon de voir de Pascale ressemble ainsi beaucoup à celle de la Réalité Virtuelle : présente-absente-très présente, elle s’immerge, elle voit les scènes et leur décor, elle les ressent, elle intègre le ressenti des personnages et des animaux.

Avec son désir de montrer une vérité encore plus vraie, Pascale se situe au croisement du constat et de la mise en scène : des personnes parfaitement identifiées sont aussi des personnages imaginaires. En ce sens, on peut parler chez elle d’un art sorcier fondé sur l’intégration, l’imprégnation, l’infusion.

Mais il y a aussi CHEZ ELLE DES ENGAGEMENTS

Car au sein-même de cet humour et dans ce perçant regard d’aveugle, c’est un dessein tenace et des certitudes qui se logent, un peu comme chez le KIPLING de La lumière qui s’éteint. Pascale BOUGEAULT nous fait entendre ses convictions. Avec son album Comment maman a tué le chef des Pamplemousses, elle nous dit son engagement à ne pas laisser de côté les sujets qui peinent les enfants ou qui fâchent les parents : la maladie, la mort, le divorce. Dans son album De quelle couleur es-tu, elle ose enfreindre le silence qui entoure aux Antilles (et ailleurs) le tabou du « colorisme », conséquence perverse du colonialisme. En leur montrant les figures héroïques de leurs ancêtres, au rebours de la mode des héros modernes, elle permet aux enfants de valoriser l’univers de leurs grands-parents. Sans ses engagements profonds, Pascale travaillerait-elle autant, alors qu’elle circule partout dans le monde, et pourrait se complaire dans ce divertissement ? Non, elle a en elle une volonté: celle de communiquer aux enfants, dans un monde aux fractures inédites, de l’espoir, de l’énergie, de l’optimisme.

Un chemin est ainsi proposé par elle à la littérature jeunesse : être complice de l’enfance, regarder et dire le vrai, faire valoir ce qui a un sens et délaisser le sensationnel, dégager les valeurs, enseigner un savoir-vivre.

Voilà ce que Pascale BOUGEAULT a voulu nous faire partager. Elle souhaitait compléter son propos par la video « Trombino » ;  allons donc la voir sur son site: 

https://www.pascale.bougeault.illustratrice.org/

Le LIVRE QUE NOUS AVONS ACQUIS POUR NOTRE BIBLIOTHEQUE

et que nos adhérents pourront désormais emprunter, c’est

Nous l’avons sélectionné parce qu’il est agréable à lire, facile à comprendre par les enfants et rempli d’un humour et d’une gentillesse propres à désarmer la violence ordinaire dans les relations, même enfantines. Nous l’avons choisi aussi parce qu’il est un livre engagé.

A cette lecture, nous pourrions associer celles du Chemin de Jada et de Comme un million de papillons noirs, de Laura NSAFOU (Ed. Cambourakis), albums découverts lors de notre Rencontre du 18 novembre 2021.

Retour sur image de notre Rencontre du 18 novembre 2021 avec les Editions CAMBOURAKIS

La Rencontre du 18 novembre 2021 nous a fait entrer dans la belle librairie présentée par Géraldine Chognard : celle du catalogue jeunesse des éditions Cambourakis : 150 titres quand même !

A quoi reconnait-on tous ces titres ? Souvent aux noms des auteurs-trices et illustrateurs-trices venus de Suède ou de Norvège, certes, mais aussi au fait que des noms reviennent fréquemment ; en effet les liens d’une fidélité très stable se sont tissés. Sinon, grande diversité de thèmes comme de graphismes. Toujours, une volonté de parler simplement aux enfants, de leur adresser des messages intelligibles et constructifs.

Voyons les principaux albums qui nous ont été présentés :

Comme un million de papillons noirs, de Laura Nsafouet Barbara Brun, un best-seller, dont le titre est inspiré de la phrase de Toni Morrisson « Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs » ( L’éditeur :  Adé adore les éclairs au chocolat, les papillons et poser des questions. Elle a aussi de magnifiques cheveux mais ses camarades d’école s’en moquent, simplement parce qu’ils sont différents. En compagnie de sa mère et ses tantes, elle va heureusement découvrir en douceur la beauté des papillons endormis sur sa tête, jusqu’à leur envol final ).

  • Laura N’Safou a été l’invitée du Colloque national de Lire et faire lire 2021(table ronde sur le thème des représentations de la diversité dans l’album

Mouton, de Zeina Abirached (L’éditeur : Quel enfant n’a pas un jour bataillé contre sa propre chevelure, ou subi les ravages d’un coiffeur sadique ? Avec humour et tendresse, Zeina Abirached décrit une lutte engagée dès sa plus tendre enfance pour domestiquer la bouillonnante masse bouclée qui encadre son visage ).

Un grand Jardin, de Vincent Gravé. Un univers foisonnant inspiré par Gilles Clément qui a dit : « Un jardin, c’est l’enclos et le paradis ».

La princesse et le poney, de Kate Beaton (Canada), pour le détournement des univers virilistes et combatifs (L’éditeur :  Au royaume des guerriers, le plus petit de tous les guerriers s’appelait princesse Pomme de Pin. Et elle attendait son anniversaire avec beaucoup d’impatience. Elle s’arrangea pour que tout le monde sût exactement ce qu’elle voulait : un grand cheval. Un cheval rapide. Un cheval puissant. Un vrai cheval de guerrier !)

Mais où est le dragon ? de Léo Tinners (Belgique ) ;   pour les tout-petits, un album qui  fonctionne sur le mode de la surprise.

Hilda et la princesse, d’Eva Rust (Suisse ): un titre de la collection Sorcières d’Isabelle Cambourakis, plein d’humour et d’irrévérence. ( L’éditeur : Hilda est une jeune sorcière joyeuse et intrépide qui adore manger des pizzas et chevaucher son fidèle bélier. Par contre, elle n’est guère accommodante avec les intrus qui osent pénétrer dans sa forêt

Les Voisins,   de Einat Tsarfati :  un univers plus que fantaisiste, complètement fou, rempli de détails loufoques.

L’Amour ? de Romana Badescu : un long texte poétique sur le thème du vilain petit canard.

L’Ours Kintsugi , de Victoire de Changy et Marine Schneider (Belgique) ; (L’éditeur : C’est l’histoire d’un ours qui s’appelle Kintsugi et qui tombe un matin de tout en haut
d’une très haute montagne. Comment le réparer délicatement ? NDLR :
Le kintsugi, «jointure en or», est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées…).

Le bison Non-Non, de Victoire de Changy et Marine Schneider : un  album pour les plus petits des petits.

Petit ours Tout Petit ours, de Marine Schneider ; (L’éditeur : Tout Petit ours est entré dans la vie de Petit ours et de Grand ours. Il est trop petit pour s’habiller tout seul, n’a pas droit aux biscuits, il se roule par terre, est souvent mécontent et a des livres et des jouets qui sont plus petits que ceux de Petit ours. Tout à coup, Petit ours a l’air bien grand en comparaison…)

Et dans le catalogue nordique (Suède, Norvège, Finlande),

que de créativité ! avec du naturel , du spontané, du non-conformiste, du non-genré, du possible ; le tout sous l’inspiration tutélaire d’Eva Lindström : fantaisie, légèreté, beauté, poésie.

Frances, de Joanna Helgren :   une très belle saga graphique (L’éditeur : Recueillie à la mort de son père par sa tante Ada, Frances porte en elle bien des mystères et bien des questions ).

Le châle de grand-mère, de Asa Lind ( L’éditeur : Asa Lind montre comment, malgré les stratégies des adultes qui cherchent maladroitement à les protéger, les enfants devinent tout, comprennent tout, et parviennent, grâce aux ressources infinies de l’imaginaire, à apprivoiser les plus brutales des réalités : la mort d’une grand mère, par exemple.
Il n’y a rien de triste dans cet album émouvant, qui met l’accent sur la continuité créatrice de la vie et le lien entre les générations.)

Les petites bêtes du terrain de foot, de Tove Pierrou et Joanna Hellgren ; le foot c’est bien , mais est-ce obligatoire ?

Les Moomins (série tirée des histoires de Tove Jansson) :  des trolls en veux-tu en-voilà, en albums et en BD.

Les trois Boucs, série pour les enfants  qui adorent les collages !

Une journée avec mon petit frère, de Siri Ahmed Backström : un album concentrant toutes les attentes sur le thème : représentation de la diversité ; à quoi sert un album pour les enfants : ouvrir sur du possible.  (L’éditeur :Une belle variation autour de la relation entre un petit garçon et sa sœur que tout lie de la façon la plus naturelle qui soit, avec affection).

3, 2,1. de Mari Kanstad Johnsen :  un livre où on parle d’argent… entre grand-mère et petite-fille. ( L’éditeur :     Enfin les vacances ! Anna va juste séjourner chez sa grand-mère, mais elle aimerait au moins pouvoir s’offrir le mignon lapin en peluche. Comme il coûte cher, grand-mère lui propose un marché : pour gagner un peu d’argent, Anna va la remplacer et s’occuper des maisons des voisins qu’elle doit surveiller en leur absence. Rien de très sorcier, simplement 1 serpent, 2 lapins, 3 oiseaux, 4 tomates et 5 poissons à nourrir et à surveiller. Une bonne occasion aussi d’apprendre à compter).

Le Repaire, d’Emma Adbage :   des jeux tout prêts ? Non, on veut des trous, des tas c’est l’album de toutes les attentes.

Et voici les albums d’Eva et leurs délicates aquarelles :

Parachevons la visite, allons vers

C’est l’album que Lire95 a choisi pour sa bibliothèque ouverte aux adhérents. Venez le découvrir par vous-même.

Le retour sur image de notre Rencontre avec Véronique MASSENOT le 12 octobre 2021.

Quelle belle découverte en cette rentrée 2021 !

Si une autrice-illustratrice se sent fondamentalement une écrivaine, c’est bien Véronique Massenot: or elle est talentueuse dans les deux registres.

Elle a construit son destin très jeune, a grandi dans les livres, a fait germer son projet d’écriture quasi secrètement, entrant même dans des études d’histoire de l’art pour ne pas effrayer l’entourage. 

Ecrire, cela fut pour elle une évidence, peut-être une délivrance. Au début, elle invente pour sa fille nouveau-né, un tout premier livre en tissu, et, juste après, elle se lance dans un vrai livre pour tous les âges : Lettres à une disparue, texte plein d’amour, de crainte, et jamais de haine malgré le contexte d’inhumanité. Véronique a opté pour le réchauffement des cœurs.

      Ecrire, pour elle, c’est être lue, on n’écrit pas pour soi.

Il a fallu se faire connaître des éditeurs, ces chefs d’orchestre, ou chefs de cuisine dit-elle malicieusement. Elle cite : L’Elan vert, la Boite à bulles, Ricochet, Hong-Fei…    

Certains lui ont accordé leur totale confiance en lui donnant carte blanche pour réécrire des contes venus d’ailleurs. Ils savaient qu’elle respecterait l’original : haute gastronomie…

Il a fallu nouer des liens durables avec des illustrateurs. D’eux on attend beaucoup, « qu’ils fassent grandir mes textes ». Elle cite : Bruno Pilorget, Joanna Boillat, Clémence Pollet, Marcelino Truong, et d’autres.

      Ecrire, c’est s’adresser aux enfants, aux jeunes, d’abord, essentiellement ;  ce qu’on écrit à l’enfant est plus simple et s’écoule plus fluide. Tous les enfants du monde, d’Amérique, d’Afrique, d’Asie, sont les mêmes, ils ont besoin de rêver, et les auteurs sont là pour les satisfaire. Des titres font surface : Pierrot croqueur de mots, Devinettes, Brille encore soleil d’or, Croc croc la carotte…

      Le travail est là avant toute écriture, la documentation qu’il faut étudier, la structure des histoires qu’il faut bâtir (et souvent plusieurs en même temps), les fins qu’il faut imaginer avant tout car elles sont le trésor que l’on recherche sans le savoir tout en lisant.

Quand le long travail de gestation est fait, une maternité s’accomplit, l’écriture jaillit et le livre se réalise; et il parle : l’autrice se le lit à voix haute, le mot redevient son.

Véronique est une musicienne-née. Et puis elle a cultivé sa voix dans des chœurs.

Ce qui fait son succès auprès des enfants, c’est qu’elle a d’abord mis en musique une idée d’histoire et ensuite qu’elle a tous les outils du langage pour en écrire la partition.

Et parfois, des dessins, des couleurs, toujours destinés à quelqu’un, comme dans cet art postal où elle excelle.

Véronique Massenot, une personne pleine de curiosité et toute dans un partage « sans frontières ». Optimiste, quoique lucide, elle garde l’espoir d’une réconciliation, d’un avenir meilleur.

C’est peut-être le secret de sa vitalité, apprendre sans trêve, et savoir être pleinement à soi pour mieux se donner aux enfants. Merci mille fois !