Présentation d’une rencontre avec Marianne BARCILON le 12 décembre 2023

Présentation d’une rencontre avec Marianne BARCILON le 12 décembre 2023

Elle est née en 1969 à Paris. Après ses diplômes des Beaux-Arts de Cergy-Pontoise et de Bordeaux, elle va étudier le dessin animé à l’Ecole des métiers de l’image à Paris.

Embauchée comme assistante de producIon chez Buf Compagnie, elle y réalise des effets spéciaux pour le cinéma et la publicité, pendant cinq ans. Puis, rattrapée par sa passion de toujours, elle quitte le monde de la publicité et s’engage vers l’illustration pour enfants où elle uIlise l’aquarelle et le crayon, « comme dans les beaux livres d’autrefois ».

Quelques auteurs comme Tomi UNGERER, Benjamin RABIER, … lui ont également donné l’envie d’écrire et d’illustrer et, longtemps après, elle ne regrette pas son choix. Son métier lui semble extraordinaire : elle dessine toute la journée, participe à l’imaginaire des enfants, crée des personnages qu’elle aime, et finalement s’organise comme elle l’entend.

Elle a conservé de son enfance le plaisir de dessiner : le trait est fin, les aquarelles légères, et l’ensemble donne un air délicat qui cache pourtant une énergie réelle, un mélange de tendresse et d’humour que dégagent ses personnages : Rikiki le pirate, Nina, Elinor, Félicité, Papoutsa, …

Bibliographie sélective :

Chez « Kaléidoscope » : La plus belle maman du monde ; Rikiki ; J’aime pas nager ; La série des Nina ; Histoires de princesses ; La sorcière Rabounia ; Mademoiselle Princesse ne veut pas manger ; Pourquoi moi j’ai jamais de câlin ; Gloups ; Ourson le Terrible.

Chez « Lito » : La fée Baguette (série) ; Les trois petits cochons ; Le Chat botté ; Boucle d’or et les trois ours.

Chez « Sarbacane » : Overdose de rose.

Chez « Ricochet » : Mon petit baluchon ; Bleu Linou ; Rouge Thildou ; Vert Zabou ; Jaune Kajou ; Kim’Ono.

A « l’Ecole des Loisirs » : La princesse coquette.

Récemment, avec Elodie Fondacci : Histoires farfelues d’orthographe (Edit. Le Robert- Lunii).

Retour sur une rencontre avec Didier LEVY

Second invité de notre saison 2023-2024 : Didier LEVY, auteur jeunesse prolifique de près de 200 titres, et illustrateur depuis peu, est un ex-journaliste tombé pour toujours dans le monde des histoires. Notre rencontre a eu pour thèmes son métier d’écrivain, son point de vue sur l’illustration et sur le sens qu’il donne à son engagement dans la littérature jeunesse. Voici les albums qu’il a choisis pour illustrer son propos : La fée Coquillette, Le jour où j’ai bien failli perdre ma couronne, Aspergus et moi, Le superpouvoir des chansons, Le superpouvoir des histoires, Hanabishi, Avec Mona et Après le cirque.

Didier LEVY nous a d’abord parlé, avec sincérité et intensité, de son travail quotidien d’auteur.

Ecrire, c’est un chemin d’invention ; tandis qu’on est dans la vie et dans la relation à autrui, on est en même temps à l’œuvre dans son propre monde, sa propre bulle. Il faut arriver à vivre cette superposition, et ce n’est pas toujours facile. Car en son for intérieur, et sans relâche, on bâtit progressivement une histoire, on cherche des continuités possibles à ses épisodes, les voies qui vont mener jusqu’à une fin qu’on a prévue mais dont on ne sait au départ comment on va y arriver. Ce sont donc d’incessants questionnements, des recherches de solutions. Ce sont des repentirs, des reprises, des bonnes idées qui se révèlent erronées, des idées fumeuses qui se révèlent efficaces… un travail perfectionniste, qui laisse pourtant de la place à l’improvisation.

De telles difficultés sont compensées par l’excitation d’avoir trouvé l’idée juste qui fait rebondir, qui redonne de l’élan, et par l’enthousiasme d’avoir au fil du travail pu « faire résonner en soi l’écho de sa propre enfance ». C’est ce monde qui est enfoui mais qui n’est pas perdu pour autant, que l’auteur recherche ardemment et avec opiniâtreté. Ainsi l’écrivain, « se servant tantôt du cerveau gauche de la raison et du cerveau droit de l’intuition », est-il un alchimiste, à la recherche d’une magie, et toujours en quête de pépites.

Pourquoi écrire pour les enfants ? 

D’abord parce que les enfants possèdent « d’immenses capacités de créativité, leurs têtes sont des boîtes à outils  avec des capacités d’imagination infinies, et il faut alimenter cette machinerie fantastique ». De plus ils ont un avantage sur les adultes : un esprit naturellement critique, qui les aide dans leurs choix.

Une autre raison, c’est qu’en écrivant pour eux, on trouve des solutions à ses propres problèmes. Car l’enfant qui demeure en nous « ouvre des portes sur le champ des possibles ». Et ce faisant, on est de soi-même le premier lecteur, qui se surprend, s’émeut et s’amuse.

Didier LEVY nous a tous invités à écrire comme lui des histoires pour enfants, pour leur faire du bien, et pour nous en faire à nous. Il affirme que la créativité existe chez tout un chacun. Il suffit de s’y mettre, et de consacrer à la tâche le temps et l’attention suffisants.

Un album qu’il nous a lu, une histoire tendre entre deux réputés cruels, un mini-roman, avec des péripéties menant à une rassurante et bienheureuse conclusion.

A une question sur les auteurs et illustrateurs qui l’ont influencé ou bien ceux qu’ils aiment particulièrement citer, Didier Lévy nous a répondu par une ellipse : « tous les auteurs des livres que j’ai croisés dans ma propre enfance ». Et puis il a quand même cité pêle-mêle Maurice SENDAK, Philippe CORENTIN, Béatrice ALEMAGNA. Il a donné sa préférence à l’illustrateur André FRANCOIS, dont le Centre culturel de Margny-lès-Compiègne – dédié à l’album et à l’illustration – porte le nom.

(repéré au Salon de Montreuil 2023 – librairie des livres rares)

Les albums de Didier LEVY ont été illustrés par de très nombreux artistes, au gré non de ses demandes particulières, mais des desseins des éditeurs, eux-mêmes très variés ; cette variété ne lui a pas posé de problèmes. Il fait confiance entière à ses illustrateurs, des interprètes qui se sont approprié la matière. Pour lui, l’illustrateur n’est pas un créateur en second, mais est un véritable co-auteur. Et donc, lorsque l’un de ses textes est illustré, le livre initial – qui n’était en somme qu’un projet –  n’existe plus, puisque le véritable livre est né. Il est « le résultat d’une chimie intime texte-images ».

Mais c’est lorsque Didier a affirmé que l’illustration, de toutes façons, était plus importante que le texte, comme la musique d’une chanson compte plus que les paroles, qu’un – aimable – débat s’est engagé dans la salle. Certains ont dit que le texte était la matière principale, que les mots avaient leur propre musique, que le langage suscitait de soi-même des images mentales qui pouvaient même supplanter les illustrations. D’autres ont dit qu’ils lisaient tantôt en montrant les images, tantôt sans les montrer, ce qui démontrait l’importance égale du texte et de l’image.

Au service de sa thèse, Didier LEVY a affirmé que les textes sont « les écrins des images qui se développent ». La collaboration avec Pierre VAQUEZ, graveur en taille-douce à la manière noire, a été un vrai bonheur. Comme si l’extrême difficulté de ce technique, la lenteur de l’exécution – trois semaines ou un mois pour une seule image – le fait que du noir surgisse la lumière et qu’on obtienne à la fin cette douceur veloutée, c’était l’équivalent – ou la métaphore –  du travail artisanal de l’auteur d’histoires.

Didier LEVY acquiert de ses expériences multiples qu’on a intérêt à être auteur-illustrateur ; et c’est pourquoi il a créé tout seul l’album « Après le cirque ».  Il nous a lu cet album.

Il nous a donné des clefs pour bien user des textes : lire lentement, mettre à la lecture de l’engagement, de l’ardeur. Car « un bon texte c’est le rapport entre ce qu’on raconte et ce qu’on laisse deviner ; c’est un texte qui laisse le plus possible de place au lecteur sans pour autant le perdre. » Le lecteur prendra donc son temps pour que s’éveille doucement la conscience des auditeurs.

De Didier LEVY, nous conserverons l’image d’un homme authentique, exigeant, complexe, singulier, toujours efficace. Nous mettrons cette image au regard de ses albums, limpides, fluides, heureux, plaisants.  Nous y trouverons tout ce dont nous avons besoin pour faire aimer les livres aux jeunes enfants : humour, surprises, espoirs, images d’une vie meilleure.

Merci à Didier LEVY pour sa totale implication dans une séance qui nous a nourris.

Présentation d’une rencontre avec Didier LEVY le 16 novembre 2023

Didier LEVY est un écrivain pour la jeunesse. Il  a plus de cent ouvrages à son actif et publie chez des

éditeurs de renom comme Sarbacane, Albin Michel, Nathan ou encore L’École des loisirs. Il est auteur de

séries à succès tels “ Cajou ” et “ La fée Coquillette ” et le merveilleux album ” L’arbre-lecteur

(Sarbacane, 2003).

Laissons-lui la parole: “ Je ne peux pas raconter beaucoup plus de choses à mon sujet que ce qui circule déjà sur internet quand on tape mon nom – et qu’on découvre mes nombreux homonymes, que je salue  ici.

Comme j’ai une vie sans histoires, j’en invente depuis une trentaine d’années.

Le premier album auquel j’ai participé date de 1994, “ Albert le crâneur ”, illustré par Coralie GALLIBOUR. Les images étaient magnifiques ; mon texte, beaucoup moins.

Mais j’ai contracté le virus. Et d’histoire en histoire, l’écriture est devenue mon activité principale.

À force de fréquenter des illustrateurs, j’ai eu envie de me lancer. Et en 2021, j’ai publié un album dont j’ai réalisé les images en plus d’avoir écrit le texte : “ Après le cirque ”, publié par Sarbacane. Ça ne fait pas de moi un illustrateur, tant ce métier demande de compétences. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot et dessine tous les jours. ”

Bibliographie (sélection de livres récents) :

Aux éditions Sarbacane : Comment rallumer un dragon éteint ; Après le cirque ; Avec Mona ;   Aspergus et moi ; Jouer aux fantômes ; Nationale 7 ; Les contes du Vaporetto ; La louve et l’Anglais ; Ma vie avec mon dragon Fédor ; Olo naissance d’un héros ; Le train fantôme ; L’art et la manière de bien s’ennuyer ; Rosemonde, Tome 1 : Tu parles d’un prénom ; Comment rallumer un dragon éteint.

Chez Albin Michel Jeunesse : Le popotin de l’hippopo ; La fée coquillette et l’arbre-école. Chez Nathan : Le crocodile du boulevard de Belleville ; Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un père explorateur.

A l’Ecole des Loisirs : Comment j’ai appris à parler ours ; Le plus grand des chasseurs.

Chez Gallimard Jeunesse : Le jour où j’ai bien failli perdre ma couronne ; Toute la douceur du monde.

Aux Editions ABC Melody : Tuk Tuk express ; Le super pouvoir des histoires.

Aux Editions du Seuil histoires : Bonjour printemps.

Aux Editions Frimousse : Le pays du fond de la classe.

Aux Editions des Eléphants : Ma mère des banquises. Aux Editions Esperluète : La sirène des airs.

JEUDI 16 NOVEMBRE 2023 À 14H SALLE DE VISME (RDC MAISON DESASSOCIATIONS) 14 BLD DU PETIT CHATEAU95600 EAUBONNEwww.lire95.fr contact.lire95@gmail.com

Présentation d’une rencontre avec Emmanuelle HOUDART le 10 octobre 2023

Emmanuelle Houdart, née en Suisse, est peintre, illustratrice et autrice d’ouvrages pour la jeunesse.

Elle a suivi les cours de l’École des Beaux-Arts de Sion et de l’École d’Arts Visuels de Genève. Elle obtient un diplôme de peinture ainsi qu’un diplôme d’activités créatrices (option pédagogique). Elle est peintre et illustratrice depuis 1996. Outre des collaborations occasionnelles à différents magazines et quotidiens (Libération, Le Monde, Sciences et Vie Junior, Ça m’intéresse…), elle a illustré une vingtaine d’albums pour la jeunesse chez différents éditeurs, et a publié cinq ouvrages plus personnels en signant le texte et les images.

Avec sa palette de feutres vive et franche, son trait expressif, elle développe un style très personnel. Elle déploie un univers fantasmagorique et atypique, à mi-chemin entre rêve et réalité. L’étrangeté côtoie la poésie. Elle a déclaré : “Il s’est passé un tas de trucs merveilleux et épouvantables dans ma vie, comme dans celle de tout le monde. Et c’est ça que je dessine, du merveilleux et de l’épouvantable.”

Emmanuelle Houdart a reçu de nombreux prix :

Le prix Bologna Ragazzi (Foire du livre de Bologne) pour Monstres malades.

Le Grand prix jeunesse de la Société des Gens de lettres pour Les voyages merveilleux de Lilou la fée.

Une Mention au prix Bologna Ragazzi, catégorie fiction pour l’album Saltimbanques, qu’elle a illustré.

« Pépite du livre », catégorie petite enfance, Salon du livre de Montreuil, pour La boîte à images.

Bibliographie :

Chez Thierry Magnier : Les formidables journées de Piloursine ; Une amie pour

la vie (texte de Laetitia Bourget) ; La parade de Noël ; Ma mère (texte de Stéphane Servant).

Chez les Fourmis rouges : Mortel ; Abris.

Chez les Grandes Personnes : Grandir (texte de Laetitia Bourget).