Retour sur image de notre Rencontre du 18 novembre 2021 avec les Editions CAMBOURAKIS

Retour sur image de notre Rencontre du 18 novembre 2021 avec les Editions CAMBOURAKIS

La Rencontre du 18 novembre 2021 nous a fait entrer dans la belle librairie présentée par Géraldine Chognard : celle du catalogue jeunesse des éditions Cambourakis : 150 titres quand même !

A quoi reconnait-on tous ces titres ? Souvent aux noms des auteurs-trices et illustrateurs-trices venus de Suède ou de Norvège, certes, mais aussi au fait que des noms reviennent fréquemment ; en effet les liens d’une fidélité très stable se sont tissés. Sinon, grande diversité de thèmes comme de graphismes. Toujours, une volonté de parler simplement aux enfants, de leur adresser des messages intelligibles et constructifs.

Voyons les principaux albums qui nous ont été présentés :

Comme un million de papillons noirs, de Laura Nsafouet Barbara Brun, un best-seller, dont le titre est inspiré de la phrase de Toni Morrisson « Ses habits étaient blancs et ses cheveux, semblables à un million de papillons noirs » ( L’éditeur :  Adé adore les éclairs au chocolat, les papillons et poser des questions. Elle a aussi de magnifiques cheveux mais ses camarades d’école s’en moquent, simplement parce qu’ils sont différents. En compagnie de sa mère et ses tantes, elle va heureusement découvrir en douceur la beauté des papillons endormis sur sa tête, jusqu’à leur envol final ).

  • Laura N’Safou a été l’invitée du Colloque national de Lire et faire lire 2021(table ronde sur le thème des représentations de la diversité dans l’album

Mouton, de Zeina Abirached (L’éditeur : Quel enfant n’a pas un jour bataillé contre sa propre chevelure, ou subi les ravages d’un coiffeur sadique ? Avec humour et tendresse, Zeina Abirached décrit une lutte engagée dès sa plus tendre enfance pour domestiquer la bouillonnante masse bouclée qui encadre son visage ).

Un grand Jardin, de Vincent Gravé. Un univers foisonnant inspiré par Gilles Clément qui a dit : « Un jardin, c’est l’enclos et le paradis ».

La princesse et le poney, de Kate Beaton (Canada), pour le détournement des univers virilistes et combatifs (L’éditeur :  Au royaume des guerriers, le plus petit de tous les guerriers s’appelait princesse Pomme de Pin. Et elle attendait son anniversaire avec beaucoup d’impatience. Elle s’arrangea pour que tout le monde sût exactement ce qu’elle voulait : un grand cheval. Un cheval rapide. Un cheval puissant. Un vrai cheval de guerrier !)

Mais où est le dragon ? de Léo Tinners (Belgique ) ;   pour les tout-petits, un album qui  fonctionne sur le mode de la surprise.

Hilda et la princesse, d’Eva Rust (Suisse ): un titre de la collection Sorcières d’Isabelle Cambourakis, plein d’humour et d’irrévérence. ( L’éditeur : Hilda est une jeune sorcière joyeuse et intrépide qui adore manger des pizzas et chevaucher son fidèle bélier. Par contre, elle n’est guère accommodante avec les intrus qui osent pénétrer dans sa forêt

Les Voisins,   de Einat Tsarfati :  un univers plus que fantaisiste, complètement fou, rempli de détails loufoques.

L’Amour ? de Romana Badescu : un long texte poétique sur le thème du vilain petit canard.

L’Ours Kintsugi , de Victoire de Changy et Marine Schneider (Belgique) ; (L’éditeur : C’est l’histoire d’un ours qui s’appelle Kintsugi et qui tombe un matin de tout en haut
d’une très haute montagne. Comment le réparer délicatement ? NDLR :
Le kintsugi, «jointure en or», est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées…).

Le bison Non-Non, de Victoire de Changy et Marine Schneider : un  album pour les plus petits des petits.

Petit ours Tout Petit ours, de Marine Schneider ; (L’éditeur : Tout Petit ours est entré dans la vie de Petit ours et de Grand ours. Il est trop petit pour s’habiller tout seul, n’a pas droit aux biscuits, il se roule par terre, est souvent mécontent et a des livres et des jouets qui sont plus petits que ceux de Petit ours. Tout à coup, Petit ours a l’air bien grand en comparaison…)

Et dans le catalogue nordique (Suède, Norvège, Finlande),

que de créativité ! avec du naturel , du spontané, du non-conformiste, du non-genré, du possible ; le tout sous l’inspiration tutélaire d’Eva Lindström : fantaisie, légèreté, beauté, poésie.

Frances, de Joanna Helgren :   une très belle saga graphique (L’éditeur : Recueillie à la mort de son père par sa tante Ada, Frances porte en elle bien des mystères et bien des questions ).

Le châle de grand-mère, de Asa Lind ( L’éditeur : Asa Lind montre comment, malgré les stratégies des adultes qui cherchent maladroitement à les protéger, les enfants devinent tout, comprennent tout, et parviennent, grâce aux ressources infinies de l’imaginaire, à apprivoiser les plus brutales des réalités : la mort d’une grand mère, par exemple.
Il n’y a rien de triste dans cet album émouvant, qui met l’accent sur la continuité créatrice de la vie et le lien entre les générations.)

Les petites bêtes du terrain de foot, de Tove Pierrou et Joanna Hellgren ; le foot c’est bien , mais est-ce obligatoire ?

Les Moomins (série tirée des histoires de Tove Jansson) :  des trolls en veux-tu en-voilà, en albums et en BD.

Les trois Boucs, série pour les enfants  qui adorent les collages !

Une journée avec mon petit frère, de Siri Ahmed Backström : un album concentrant toutes les attentes sur le thème : représentation de la diversité ; à quoi sert un album pour les enfants : ouvrir sur du possible.  (L’éditeur :Une belle variation autour de la relation entre un petit garçon et sa sœur que tout lie de la façon la plus naturelle qui soit, avec affection).

3, 2,1. de Mari Kanstad Johnsen :  un livre où on parle d’argent… entre grand-mère et petite-fille. ( L’éditeur :     Enfin les vacances ! Anna va juste séjourner chez sa grand-mère, mais elle aimerait au moins pouvoir s’offrir le mignon lapin en peluche. Comme il coûte cher, grand-mère lui propose un marché : pour gagner un peu d’argent, Anna va la remplacer et s’occuper des maisons des voisins qu’elle doit surveiller en leur absence. Rien de très sorcier, simplement 1 serpent, 2 lapins, 3 oiseaux, 4 tomates et 5 poissons à nourrir et à surveiller. Une bonne occasion aussi d’apprendre à compter).

Le Repaire, d’Emma Adbage :   des jeux tout prêts ? Non, on veut des trous, des tas c’est l’album de toutes les attentes.

Et voici les albums d’Eva et leurs délicates aquarelles :

Parachevons la visite, allons vers

C’est l’album que Lire95 a choisi pour sa bibliothèque ouverte aux adhérents. Venez le découvrir par vous-même.

Le retour sur image de notre Rencontre avec Véronique MASSENOT le 12 octobre 2021.

Quelle belle découverte en cette rentrée 2021 !

Si une autrice-illustratrice se sent fondamentalement une écrivaine, c’est bien Véronique Massenot: or elle est talentueuse dans les deux registres.

Elle a construit son destin très jeune, a grandi dans les livres, a fait germer son projet d’écriture quasi secrètement, entrant même dans des études d’histoire de l’art pour ne pas effrayer l’entourage. 

Ecrire, cela fut pour elle une évidence, peut-être une délivrance. Au début, elle invente pour sa fille nouveau-né, un tout premier livre en tissu, et, juste après, elle se lance dans un vrai livre pour tous les âges : Lettres à une disparue, texte plein d’amour, de crainte, et jamais de haine malgré le contexte d’inhumanité. Véronique a opté pour le réchauffement des cœurs.

      Ecrire, pour elle, c’est être lue, on n’écrit pas pour soi.

Il a fallu se faire connaître des éditeurs, ces chefs d’orchestre, ou chefs de cuisine dit-elle malicieusement. Elle cite : L’Elan vert, la Boite à bulles, Ricochet, Hong-Fei…    

Certains lui ont accordé leur totale confiance en lui donnant carte blanche pour réécrire des contes venus d’ailleurs. Ils savaient qu’elle respecterait l’original : haute gastronomie…

Il a fallu nouer des liens durables avec des illustrateurs. D’eux on attend beaucoup, « qu’ils fassent grandir mes textes ». Elle cite : Bruno Pilorget, Joanna Boillat, Clémence Pollet, Marcelino Truong, et d’autres.

      Ecrire, c’est s’adresser aux enfants, aux jeunes, d’abord, essentiellement ;  ce qu’on écrit à l’enfant est plus simple et s’écoule plus fluide. Tous les enfants du monde, d’Amérique, d’Afrique, d’Asie, sont les mêmes, ils ont besoin de rêver, et les auteurs sont là pour les satisfaire. Des titres font surface : Pierrot croqueur de mots, Devinettes, Brille encore soleil d’or, Croc croc la carotte…

      Le travail est là avant toute écriture, la documentation qu’il faut étudier, la structure des histoires qu’il faut bâtir (et souvent plusieurs en même temps), les fins qu’il faut imaginer avant tout car elles sont le trésor que l’on recherche sans le savoir tout en lisant.

Quand le long travail de gestation est fait, une maternité s’accomplit, l’écriture jaillit et le livre se réalise; et il parle : l’autrice se le lit à voix haute, le mot redevient son.

Véronique est une musicienne-née. Et puis elle a cultivé sa voix dans des chœurs.

Ce qui fait son succès auprès des enfants, c’est qu’elle a d’abord mis en musique une idée d’histoire et ensuite qu’elle a tous les outils du langage pour en écrire la partition.

Et parfois, des dessins, des couleurs, toujours destinés à quelqu’un, comme dans cet art postal où elle excelle.

Véronique Massenot, une personne pleine de curiosité et toute dans un partage « sans frontières ». Optimiste, quoique lucide, elle garde l’espoir d’une réconciliation, d’un avenir meilleur.

C’est peut-être le secret de sa vitalité, apprendre sans trêve, et savoir être pleinement à soi pour mieux se donner aux enfants. Merci mille fois !

Les Actus de Marie-Lou, novembre 2021.

A l’approche du Salon et quelques idées pour faire des jolis cadeaux…

Autour du Salon de Montreuil (https://slpjplus.fr)

Lettre du 28/10/2021

Découvrez le programme de la Télé du Salon : des émissions littéraires inédites en partenariat avec Museum Paris TV et Via93 (chaîne 34 de la TNT).

Lisez les extraits des 5 titres sélectionnés dans la catégorie « Fiction Ados » pour les Pépites 2021.  

La sélection Kibookin propose 12 titres variés.

Lettre du 04/11/2021

La Grande Ourse 2021* est attribuée à Lucie Félix qui, en 7 albums seulement, s’impose comme une figure incontournable dans l’édition jeunesse (Hariki, La Promenade de Petit Bonhomme, Coucou, aux éditions des Grandes Personnes.)

* La Grande Ourse est une distinction décernée par le Salon depuis 2019 à une créatrice francophone marquant durablement la littérature jeunesse.

La sélection Kibookin propose 16 titres variés.

Lettre du 10/11/2021

Le Salon affiche la liste des 250 autrices et auteurs au programme cette année.

Lettre du 18/11/2021

Consultez tout le programme du Salon du 01 au 06 décembre 2021.

Lettre du 22/11/2021

Avec plus de 2200 dédicaces au programme, le Salon devient la capitale mondiale de la littérature jeunesse !

Découvrez le programme pour rencontrer vos artistes préférés et repartez avec un souvenir de ce moment unique.

La Halle Eiffel accueillera l’exposition de cette 37ème édition de Notre usine à NOUS .  Huit illustratrices et illustrateurs ont façonné des NOUS de toutes sortes. Cette exposition est la porte d’entrée du Salon et est librement ouverte à tous (voir la visite guidée sur le site).

Sur le site Kibookin :

La pause Kibookin est consacrée à Marie Desplechin, lauréate de la Grande Ourse en 2020.

Découvrez les 20 titres de la sélection pour les Pépites 2021 qui montrent la qualité de la création et de l’édition jeunesse.

Ecoutez aussi l’interview avec Cruschiform& Gazhole qui présentent leur livre « Il était une forme », un conte ou la géométrie fait de la poésie.

Ecoutez le podcast de France-Culture (Par les temps qui courent) dédié à Delphine Perret à l’occasion de la sortie de son nouveau livre  Le plus bel été du monde  (Les Fourmis rouges).

– Les éditions Mazeto Square nous invitent à écouter le nouveau conte musical « Le garçon- musique » de Patrick Fischmann et Christian Zagaria, illustré par Laure Ketfa (à partir de 7 ans). 

https://youtu.be/vRF_LNuLb0c

 

–  L’Atelier du poisson soluble présente ses dernières nouveautés :

*  » Tu fais quoi ?  » de Jean Gourounas (une nouvelle aventure poilante de sa tribu polaire).

 

Du même auteur, sachez que « Alors ça mord ? » est en réimpression.

* « Quatre petits cochons, un lapin, une vache, un castor et… un loup » de Nadia Ghanem et Eva Bourdier (un conte détourné qui questionne sur notre empreinte écologique et aborde les notions de superstition, de préjugé et d’entraide)

 

En réimpression également à l’Atelier :
« Le type » de Philippe Barbeau et Fabienne Cinquin :

 

A bientôt,

Marie-Lou

Deux coups de coeur grâce à Véronique MASSENOT.

Un conte de Noël contemporain : Milos ( Y a un os ! ), de Véronique Massenot et Isabelle Charly ; Gautier Languereau, 2014.

Tout va bien dans l’hôtel de Madame Albert. Rien ne vient troubler la quiétude des jours et des nuits. Jusqu’au jour où débarque Milos Radius, squelette violoniste de son état. Les pensionnaires sont perturbés par cet intrus si différent d’eux. A l’exception d’Oscar, le fils de Mme Albert…

Un miracle aura lieu grâce à la lettre écrite par Oscar au Père Noël. Découvrons la suite dans les pages où les  gracieuses illustrations d’Isabelle nous  plongent dans une ambiance si légère ! Le texte de Véronique, empli d’humour,  et animé de jeux de mots, est le fil conducteur d’un conte dédié aux enfants du siècle nouveau et porteur d’un message clair à leurs parents.

Danielle

Binti la bavarde, de Véronique Massenot et Sébastien Chebret ; L’Elan vert, 2021.

Quelle belle plongée dans le monde de l’enfance, cet album qui nous emmène sur le chemin d’une petite mahoraise heureuse, pleine de vie, de bonne humeur, et de tant de questions. Avec elle, nous traversons l’île de Mayotte éclairée de la gentillesse des natifs, la sagesse des mères et grands-mères, la tendre drôlerie de la faune.

A la douceur empathique des mots de Véronique, mi-récit, mi-dialogue,  fait écho celle des illustrations colorées et sensibles de Sébastien. Nous allons au-delà d’une lecture, nous montons sur la scène d’un théâtre et nous nous fondons parmi les acteurs et le décor. Notre oreille se pénètre du mélodieux shimaoré : ewa, gombé, khishali ! tandis que notre œil volette sur les visages, les habits, les rues ; d’une nature plus que prodigue émergent de malicieux makis, des poissons exotiques, des tortues géantes. Alors, quel destin pour Binti la bavarde, devenue adulte ? La réponse viendra à la fin, avec la force de l’évidence.

François

Cet album a été acquis par Lire95 et sera prêté aux adhérents.