Retour sur une rencontre avec les éditions OBRIART le 14 octobre 2025

Retour sur une rencontre avec les éditions OBRIART le 14 octobre 2025

En nous contant la naissance des éditions OBRIART, Cyprienne KEMP nous a mis sous les yeux un récit qui sort des sentiers battus. En effet, cette passionnée d’arts plastiques, qui se définit comme une artiste du livre, avait au départ la volonté de créer de très beaux objets et qui sont devenus principalement des livres, des livres d’artistes. Puis l’année 2014 a été un tournant. Cette année-là Cyprienne a pris celui de la littérature jeunesse, en pensant que ce domaine permettrait à ses créations de prendre leur essor, de trouver leur public. Et c’est ainsi qu’elle est devenue éditrice pour « impulser et pour transmettre ».

Avec quels contributeurs ?

Plutôt que de miser sur un objectif de  la rentabilité à court et moyen  terme, elle a fait le pari, assez risqué, de choisir des personnalités assorties à ses propres choix esthétiques et éthiques. Ainsi a-t-elle « repéré » Cécile Metzger, qui a une identité visuelle à fort impact.

« Un enfant trouve un fil jaune sur le sol. Curieux, il décide de voir où il le mène. Pour vivre son aventure, il devra surmonter sa peur de l’inconnu. Il découvrira des paysages somptueux peuplés d’animaux et au bout de son voyage, une belle surprise l’attend…« 

Et elle a opté en parallèle pour l’édition de livres étrangers par achats de droits, donnant à la maison OBRIART une envergure internationale.

En voici deux exemples :

un premier album jeunesse de l’auteur-illustrateur anglais Owen Gent.

« L’enfant au parc  imagine plein de choses tandis que le parent est absorbé par son téléphone.       l’album fait l’apologie des rêves tout en rappelant aux parents qu’il est important de partager du temps avec son enfant. Cet album est un appel à lever les yeux et à être présent.« 

Et aussi

Encore un premier album, celui d’une étudiante tchèque, créé en 3 mois, et qui a reçu le prix du meilleur livre silencieux (Silent Book Contest 2022).  

Quels objectifs ?

C’est principalement de « montrer la diversité pour pouvoir faire accepter la différence ».

Cet objectif se décline à travers des partis-pris « écologiques » :

  • Impression en Europe afin de maîtriser les circuits de fabrication.
  • Refus du pilon pour les invendus au profit de la vente à bas coût.
  • Limitation du nombre d’éditions par an (7 au plus)
  • Edition de livres engagés afin de rendre les enfants actifs dans leurs lectures ;

Ainsi La jeune institutrice et le grand serpent :

emmène-t-elle les jeunes lecteurs au cœur de la forêt amazonienne de Colombie et vers une merveilleuse légende encore bien vivante. Un livre qui est un vibrant hommage à Irène Vasco, inlassable diffuseuse de livres dans les zones les plus reculées.  Cet album a été sélectionné pour le Prix UNICEF Littérature jeunesse 2025 sur le thème « Grandir dans un monde durable, ça n’attend pas ! »

Quelles réalisations ?

A ce jour, Obriart a 13 albums jeunesse à son catalogue, s’est engagé dans une collection pour les tout-petits (Trotrodile), une autre pour donner envie de lire (J’ai pas le temps), une collection « mythologique », une édition dite du Château pour s’émerveiller, et des BD expérimentales.

7 titres ont été primés, dont

Fermez la porte (Prix de l’album surréaliste au salon du livre de Bruxelles 2024, et Prix Nénuphar  2025).

Comment travaille-t-on chez OBRIART ?

La modestie de l’équipe éditoriale amène à travailler directement avec les « artistes ».

Ainsi Un ours mal léché  a-t-il fait l’objet d’un travail en commun éditrice-autrice pour le format de couverture, les illustrations et pour le texte de conclusion.

Qu’est-ce qu’un livre pour OBRIART ?

« L’histoire commence dès qu’on a le livre en main car  le livre est un objet complet », dont les mots-clefs sont : découverte, familiarisation, décoration, jeu, amitié, confort, émerveillement, enthousiasme…

(collection trotrodile)

Cyprienne Kemp nous a présenté aussi

Moea a des rêves plein la tête, de Mino Rivo et Claire Thibon

Moea est une petite fille très imaginative dont l’esprit est rempli d’histoires fantastiques. Seulement cette riche imagination ne l’aide pas à se concentrer à l’école. Heureusement que Monsieur Coq a une solution ! Il lui montera que de sa différence Moea peut faire quelque chose de positif.

Les voyages de Marino, de Cecilia Cavallini

Marino aime bien aider autrui. Alors il a inventé une machine à distribuer la pluie.

Et un livre sur le thème : « que peut-on faire à notre hauteur ? »

Ma grand-mère, de Maria Elina :

« Ma grand-mère est une histoire tendre et émouvante qui parle de la perte de mémoire et des confusions souvent associées à la vieillesse ; sur la façon dont nous percevons ces changements et la capacité des enfants à recevoir avec amour et avec joie les choses que la vie leur réserve. La question de la perte de la mémoire n’est jamais exposée comme un problème, c’est d’avantage la formidable complicité entre la grand-mère et son petit enfant qui est ici mise en valeur.« 

 Puis Cyprienne elle nous a parlé de deux BD silencieuses (expérimentales) :

où il est question d’un changement de genre et

où comment les expériences peuvent vous rendre humain

Cyprienne Kemp a conclu avec une évocation de

La petite Fabrik

Montée avec Claire Gouelleu, autrice et metteuse en voix, qui va faire des lectures au cœur des cités, des points de deal, de lieux d’enfermement, des musées, la Petite Fabrik agit pour rendre le livre familier, au moyen de la création de livres-objets et d’actions culturelles et artistiques accessibles à tous.tes.

https://www.instagram.com/clairegouelleu/p/C1wTxI3ovOh

Un tel programme dévoile le rôle de l’éditeur au cœur de la cité. Et ce n’est pas le moindre mérite de la maison OBRIART.

Voici les retours de l’équipe Lire95:

Une démarche originale !

Un esprit d’entreprise très développé, visionnaire également, exigeante, sûre de ses choix; le nombre de ses publications annuelles, très restreint, et leur qualité, attestent d’une rigueur et d’un sérieux très profonds.

Les ouvrages choisis sont artistiques, choisis pour le thème, mais aussi ou surtout pour leur beauté ! On ressent la formation professionnelle de l’ intervenante.

Les livres présentés sont originaux, divers et choisis avec beaucoup d’intelligence et d’éthique.

Les livres sont magnifiques.

Une démarche originale !

Un esprit d’entreprise très développé, visionnaire également, exigeante, sûre de ses choix; le nombre de ses publications annuelles, très restreint, et leur qualité, attestent d’une rigueur et d’un sérieux très profonds.


Pour notre bibliothèque associative, nous avons acquis

L’ascenseur doit descendre, mais, bizarrement, il monte. Qui l’a appelé ? Est-il cassé ? Six voisins se rencontrent dans ce qui paraît être une routine éphémère, mais qui révèle bientôt de vieilles histoires et de nouvelles amitiés. Tous les voyages nous transforment, même un voyage en ascenseur. Bonus Un deuxième petit album est à découvrir dans une enveloppe qui est collée sur la troisième couverture de l’album. (Notice de l’éditeur)

Merci, Cyprienne Kemp, de nous avoir régalés avec toute votre production dont l’effet positif sur les enfants est incontestable.

Retour sur une rencontre avec Isabelle SIMLER le 13 mai 2025

Isabelle Simler est une dessinatrice-née, qui a étudié aux Arts décoratifs de Strasbourg, puis travaillé dans la publicité, la presse, le dessin animé et enfin l’illustration-jeunesse.

Sa rencontre avec les éditions Courtes et longues a été déterminante. Leur fondateur et directeur, Jean Poderos, lui-même ancien éditeur de livres d’art et auteur, a su nouer avec elle une profonde relation de confiance. Cette volonté partagée de qualité et d’esthétique, et la liberté d’exploration qu’elle peut développer lui permettent de mener à terme des créations qui sont, pour la plupart, de son initiative propre.

Pour elle, suivre ses envies est un chemin vital. Et le statut d’autrice-illustratrice lui offre un épanouissement complet.

Isabelle a toujours rêvé et elle a été émerveillée par les êtres vivants, tout ce qui peuple la nature, végétaux et animaux. Au-delà de les voir de très près, elle aspire à s’immerger dans leur univers et se glisser dans un monde de prédilection.

La création d’un album est précédée d’une solide documentation scientifique. C’est la connaissance approfondie d’un animal ou d’un végétal qui fera le dessin exact et le texte adéquat. Et vu les nombreux animaux et végétaux de ses livres, les recherches préalables occupent un temps supérieur à celui de l’écriture et du dessin.

Ainsi, pour concevoir Doux rêveurs (2017), qui traite du sommeil des animaux, elle a d’abord rencontré une vétérinaire spécialisée dans ce domaine.

Pour Royaumes minuscules (2021), qui convoque les insectes sociaux, elle a collaboré avec une ingénieure spécialisée dans l’environnement, Anne Jankéliovitch.

Isabelle Simler veut aller plus loin que Buffon dans ses « Histoires naturelles ». Son empathie veut faire émerger la part sensible et la poésie des créatures qu’elle met en scène. Aussi elle observe longuement leurs déplacements, leurs quêtes, leurs cycles, quitte à visionner des films au ralenti. Et elle traduit en paroles et en dessins leurs mouvements qui, mieux que des profils, sont leur carte d’identité.

Sa manière de faire est quasi primesautière au départ puis elle se fait industrieuse. Elle suit son inspiration, fait des rencontres aussi inattendues que fructueuses. Ses nombreux ateliers créatifs pour enfants l’ont menée jusqu’en Chine.

Elle utilise des outils variés, tantôt des crayons de couleurs, tantôt une palette graphique avec pour objectif de capter la lumière et l’attention. Il faut faire très fin, très précis, car le petit peuple de la nature est un infini de délicatesse et de fragilité. Mais elle va jusqu’au bout, sans se décourager, et retravaille ses épreuves jusqu’au dernier instant.

Les idées lui viennent souvent quand elle est seule et sans occupation, dans un train par exemple ; ou quand elle se remémore des rêves ou des observations. Mais le plus souvent l’idée vient lorsqu’elle se met à écrire ou à dessiner, comme si ces gestes étaient eux-mêmes des outils créatifs.

Pour expliquer le processus aux enfants qui la questionnent, elle a réalisé un album : Les idées sont de drôles de bestioles (2021), qui a remporté le Grand Prix de l’Illustration à Moulins en 2022.

Elle y a utilisé des métaphores animales qui montrent le côté polymorphe des idées.

Puis elle nous a présenté d’autres albums.

Ainsi, Plume (2012).

Né de l’idée très simple de dessiner des plumes, l’album s’enrichit comme par hasard d’un adorable chat, puis d’oiseaux, et il devient un imagier dans lequel on se promène pour le simple plaisir de la visite. Isabelle a voulu s’amuser à y varier les styles, tantôt dessinant des plumes très

« naturalistes », tantôt des oiseaux complètement stylisés. Elle a animé la balade en faisant se déplacer le chat, au grand plaisir des enfants qui le suivent dans ses détours AU LIEU DE s’intéresser aux sujets principaux. Cet album « participatif » fait beaucoup parler, échanger et sourire.

Ensuite elle nous a montré Heure bleue (2015) :

Elle a choisi d’inscrire le récit dans ce moment si particulier de transition où le jour baisse tandis que la nuit monte. L’idée était de rendre palpable les variations de la lumière et son nuancier de bleus. Des animaux bleus se sont invités : les « grands luisants » qui sont des escargots. Et puis des bêtes fictionnelles parce qu’on est dans le rêve éveillé. Des paysages. Et enfin la lune, magique.

Ensuite elle est passée à Vertige (2020):

Créé pendant le confinement, cet album montre comme il est possible, lorsqu’on ne peut pas aller bien loin, de cheminer dans un univers bien réel mais tout petit et qui est là comme disponible à nos pieds. Un monde bien réel, fascinant, étonnant, parfois inquiétant. L’héroïne est une coccinelle qui se met en quête d’un nid sûr où pondre ses œufs et qui rencontre toutes variétés d’insectes dédaignés ou redoutés : sauterelle, ombonie épineuse, phasme-bâton, araignée-crabe…Isabelle a voulu jouer avec les couleurs et les formes. Et nous en mettre plein la vue.

En 2022, un nouvel album est apparu : Maison,

Dans ce livre écrit à la première personne, elle s’est imaginée dans les projets de 27 animaux qui se construisent des habitats étonnants : un orang-outan, qui se refait un lit de feuilles chaque soir, une mésange couturière qui capitonne son nid douillet, des grenouilles qui secrètent et font monter en neige une écume qui leur sert de cachette secrète, un oiseau-jardinier satiné qui décore de fleurs bleues sa tonnelle, une araignée aquatique qui loge dans une bulle d’air immergée, etc.

Vivant (2024) est un livre où le texte sensible et épuré de Stéphane Servant va très profond dans l’intime.

On y parle des âges de la vie, avec de belles envolées. Isabelle en a tiré des images toutes en longueur comme pour pouvoir creuser. Et au final l’album est d’une forme étonnante et se lit dans tous les sens. Mais la vie n’est-elle pas souvent inattendue et déroutante ?

Extrait : Déjà vivant, je ne suis encore qu’une petite graine de pissenlit, légère et fragile. Comme un chat, je découvre le monde à tâtons. Et un matin, plus tard, beaucoup plus tard, je déploie mes ailes et quitte le nid…

Et pourquoi ne pas faire une promenade onirique avec des animaux disparus depuis longtemps ? C’ possible avec Carnet lointain (2024) :

Quand un album est terminé, tous les croquis préparatoires sont archivés et oubliés, et Isabelle pense que c’est dommage. Aussi a-t-elle voulu créer un livre qui les restitue parce que les esquisses ont la fraîcheur et la spontanéité des choses qui viennent de naître. Cela a donné D’après nature (2019).

Avec Dans les poches (2015), elle a voulu montrer des choses qui aiguisent la curiosité, des objets intrigants qui révèlent la personnalité ou le métier de ceux qui les ont ainsi mis de côté. Et elle n’a pas hésité à les nommer car les mots rares sont des matières vivantes à ne pas négliger.

Son dernier ouvrage de septembre 2025 : c’est l’illustration d’Alice au pays des merveilles (sur le texte original de Lewis Carroll).

Ce travail lui aura pris plus d’un an. Car le texte est complexe et paradoxal. En même temps, il est savoureux et inspirant. Alice incarne l’enfance. Et dans ce miroir, Isabelle a peut-être réalisé son autoportrait.

Curieuse, inventive, enthousiaste, Isabelle Simler a capté son auditoire de lecteurs bénévoles et d’amis de la littérature jeunesse. Nous apprécions des œuvres touchantes de grâce et de respect pour les créatures vivantes. Nous voyons que le travail d’Isabelle sert magnifiquement la grande cause de la défense de la nature à laquelle les enfants sont spontanément attachés. Qu’elle soit ici remerciée pour ce moment de partage dans la rencontre.

Pour notre bibliothèque associative, nous avons acquis

Avec cet album plein d’humour, immense hommage à tous ces héros de notre enfance, on redécouvre les contes les plus célèbres par une porte d’entrée, originale et intime. On joue à deviner le propriétaire de tous ces petits objets. Isabelle Simler déploie toujours une poésie sans limites, et nous fait découvrir les véritables personnalités de nos personnages de contes favoris (notice de l’éditeur).

Les Actus de Marie Lou, octobre 2025

Un automne plein de belles surprises…

Autour du Salon de Montreuil (https://slpjplus.fr)

Lettre du  02, 06,09/10/2025

      La billetterie pour le Salon est ouverte et gratuite pour tous sur présentation obligatoire d’un titre d’accès à télécharger sur le site du Salon.

Pour remettre la lecture au cœur des pratiques culturelles des jeunes, le ministère de la Culture et le ministère de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche organisent de septembre à décembre 2025 des Etats généraux de la lecture pour la jeunesse (EGLJ).

Cette initiative est destinée à écouter les enfants et les adolescents pour comprendre ce qui fait obstacle à la pratique de la lecture. Cette réflexion associe les enfants, les créateurs, les familles et les professionnels du monde du livre ainsi que les collectivités territoriales et les associations.

https://www.culture.gouv.fr/thematiques/livre-et-lecture/etats-generaux-de-la-lecture-pour-la-jeunesse-remettre-la-lecture-au-caeur-des-pratiques-culturelles-des-jeunes

Sur le site Kibookin

En plus de la sélection par tranche d’âge, découvrez la sélection des Pépites du Salon 2025. Elles offrent une formidable opportunité de révéler des talents dans leur diversité. Un jury composé de jeunes de 8 à 18 ans décernera les prix dans les différentes catégories. Il s’agit de 20 titres publiés par 20 maisons d’éditions différentes et répartis en 4 catégories : Livre illustré, Fiction junior, Fiction ado et Bande dessinée. La Pépite d’or sera attribuée par un jury de critiques littéraires.

Voici la sélection des livres illustrés :

La pause Kibookin est consacrée à Alex COUSSEAU, auteur de Courir le vaste monde  (au Rouergue). Ce titre est sélectionné pour la Pépite Fiction ado.

Actualité éditeurs/auteurs

Les Grandes Personnes proposent :

36 mois, de Julia SPIERS : au fil des pages, on découvre un petit qui se transforme et dont l’univers s’élargit progressivement ; un livre qui appelle à une lecture partagée, un lieu d’échange avec d’autres générations ; dès 12 mois.

Hongfei nous fait découvrir :

Le bus jaune, le dernier livre de Loren LONG, illustrateur américain multi-primé : un bus scolaire d’un jaune éclatant transporte quotidiennement des enfants, mais après quelques années alors que sa couleur ternit, on lui confie des personnes âgées… (« Le bus jaune ne cherche pas le bonheur au bout du chemin, il le porte en lui » dixit l’auteur) ; dès 7 ans.

Les fourmis rouges suggèrent :

  • Refuge Mouchette, d’Inbar Heller ALGAZI : Lou Mouchette vit dans une maison transformée par sa mère en refuge pour animaux sauvages, sympathiques mais envahissants et a du mal à se faire entendre, elle rêve d’une vie normale ; dès 4 ans.
  • Les oreilles d’Hariette, de Marion PUECH : Hariette, une lapine aux grandes oreilles, constate à son réveil que ses oreilles ne sont plus sur la tête. Un album délirant mais qui questionne sur les moments de silence dont nous avons besoin dans notre société hyper-connectée ; dès 3 ans.

Les éditions des éléphants proposent :

  • La grippe, de Irène SCHOCH : un récit divertissant sur cette maladie de saison qui touche aussi bien les petits que les grands ; dès 3 ans.

Didier Jeunesse recommande :

  • Une histoire de princesse, de Stéphane SERVANT et Pauline DUHAMEL : une héroïne rebelle qui revendique qu’on écrive son histoire à sa place. L’auteur s’empare des codes du conte classique pour mieux les déconstruire ; dès 5 ans.

La Partie nous invite à lire :

  • Les contes du terrier, de Ludovic FLAMAND et Emilie SERON : une communauté d’animaux se partage des histoires lors de veillées ; un livre qui dit l’importance des récits pour faire société et construire une histoire commune ; dès 3 ans.

Rue du monde conseille : Noli qui dit non ! d’Antje DAMM : ou comment une petite bestiole ose dire stop ! On n’agit pas avec moi sans mon consentement… Indispensable. Fin, malin et be

La Martinière suggère :

  • Animal, d’Hélène DRUVERT : un documentaire illustré à la fabrication exceptionnelle avec des découpes laser, rabats et flaps ; dès 3 ans.

Albin Michel Jeunesse propose deux titres dans la collection l’Encyclopédie du Merveilleux dirigée par Benjamin LACOMBE, qui revisite avec brio les mondes peuplant nos imaginaires depuis toujours : 

  • Les mondes fantastiques, de Sébastien PEREZ et Minji KIM : prenez la main de la petite Anna et laissez-vous entraîner jusqu’au cœur de l’Atlantide, à travers la cité flottante de Laputa ou les couloirs du château de Dracula ; dès 9 ans.
  • Les licornes, de Cécile ROUMIGUIERE et Justine BRAX : qui sont vraiment les licornes, ces créatures fabuleuses qui galopent dans l’imaginaire des Hommes depuis des siècles ? Changeantes, envoûtantes, elles se métamorphosent sans cesse et portent en elles mille symboles ; dès 8 ans.

Talents Hauts fait redécouvrir la série à succès :

  • J’aime PAS être grand, de Stéphanie Richard et Gwenaëlle Doumont, en format de poche : des personnages aux caractères bien trempés qui refusent de se plier aux injonctions parentales et de se laisser imposer un rôle ; dès 6 ans.

Ricochet présente :

  • Le garçon de feu, de Sarthak SINHA : Tim est une vraie boule de feu et chaque émotion forte devient une flamme incontrôlable qui effraie les autres jusqu’au jour où il rencontre Etoile ; dès 4 ans.
  • Le roi des prunébulles, d’Audrey HANTZ : il était une fois un roi qui adorait les prunébulles qui poussaient uniquement sous le soleil d’été ; hélas quand l’automne arriva, le roi exigea toujours sa gourmandise préférée ; Prix du Livre Vert 2025 délivré par la ville du Mans pour soutenir un projet autour de l’écologie et la protection de l’environnement ; dès 3 ans.
  • Les animaux disparus (et retrouvés !), de Eric MATHIVET et Capucine MAZILLE : entre faits scientifiques et anecdotes, l’auteur met en lumière le travail minutieux des paléontologues. Une fresque chronologique offre des repères clairs et précis pour se situer sur l’échelle du temps ; dès 6 ans.

Quelques nouvelles de nos invités des saisons précédentes :

Adèle TARIEL revient avec  Bertille et Brindille au marché de Noël. Comme dans le premier opus, les deux petits personnages se cherchent dans un tout-carton recto-verso mais au marché de Noël (chez le Père Fouettard avec des illustrations de Jérôme PEYRAT) ; dès 3 ans.

Florian PIGÉ nous présente Nuit Blanche: se perdre la nuit d’Halloween et, le matin, n’être plus tout à fait le même. Un conte contemporain d’initiation ; dès 7 ans (chez Hongfei). Cette création exceptionnelle de l’auteur a été sélectionnée en 2025, parmi plus de 4300 candidatures, pour participer à la fameuse exposition de la Foire Internationale du livre jeunesse de Bologne réunissant les œuvres de 77 lauréats.

Alain SERRES présente Fables pour le pays de Demain: 33 fables pour saluer le Secours Populaire  Français, à l’occasion de son 80e anniversaire et pour imaginer le monde de demain ; sur la solidarité et le vivre-ensemble demain (Rue du Monde, illustrations de Laurent CORVAISIER, notre invité de décembre 2025).

Bernadette GERVAIS présente Une année : en 24 images l’autrice raconte le temps qui sépare deux anniversaires et rend compte de la vie qui défile ; éditions La Partie ; dès 2 ans.

Et aussi :

La médiathèque Françoise Sagan organise une exposition patrimoniale consacrée à l’auteur-illustrateur Philippe CORENTIN. L’exposition Double Plouf et Patatras aborde 3 dimensions : l’hommage de 80 artistes à CORENTIN, hommage de CORENTIN à ses pairs et enfin une exposition immersive avec les sculptures d’Alex ROCHEREAU ainsi qu’un espace immersif mêlant jeux et lecture (Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg, Paris 10e, du jeudi 27 novembre 2025 au dimanche 22 mars 2026).

A bientôt

Marie Lou

Les Actus de Marie Lou, septembre 2025

C’est la rentrée et voilà les premières nouveautés…

Autour du Salon de Montreuil (https://slpjplus.fr)

Lettre du 25/09/2025

La nouvelle édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse en Seine-Saint-Denis se tiendra du 26/11 au 01/12/2025 à Paris-Montreuil-Expo. Événement majeur pour la littérature jeunesse, tant pour le grand public que pour les professionnels, le Salon attire chaque année à Montreuil près de 200.000 visiteurs.
Vitrine de la diversité de la création et de l’édition contemporaine, il propose simultanément un véritable festival de rencontres, des expositions, des ateliers et dédicaces, où pas moins de 400 maisons d’éditions, des auteur(ice)s, des illustrateur(ice)s et la lecture sont à l’honneur.

Le thème de cette 41ème édition est L’Art de l’autre. S’intéresser à l’autre, se mettre à sa place, essayer de le comprendre : tout un « art » qui donne le ton de cette 41ème édition dédiée à l’empathie.

Sur le site Kibookin

En plus de la sélection par tranche d’âge, Kibookin présente sa sélection thématique du mois  Aller de l’avant , composé de trente livres qui sont autant de récits inspirants autour de la reconstruction : comment avancer et se relever après un drame ou un choc émotionnel. (images)

La pause Kibookin est consacrée à la romancière Rachel CORENBLIT, autrice d’une trentaine de romans-jeunesse. Il s’agit d’une web-série pour s’immerger dans l’univers intime des artistes qui y dévoilent leurs sources d’inspiration et leurs souvenirs de lectures.

Actualité éditeurs/auteurs

Les Grandes Personnes proposent :

  • 36 mois, de Julia SPIERS : au fil des pages, on découvre un petit qui se transforme et dont l’univers s’élargit progressivement, un livre qui appelle à une lecture partagée, un lieu d’échange avec d’autres générations ; dès 12 mois.
  • Dia de Muertos, d’Anne-Florence LEMASSON et Dominique EHRHARD : au Mexique les deux premiers jours de novembre donnent lieu à une grande fête colorée. Un pop-up avec des décors et animations époustouflantes et des textes qui riment comme des chansons, c’est la fête des squelettes ; dès 3 ans.

L’Etagère du bas présente :

  • La balade du panda, de Ludovic FLAMANT et Sara GRESELLE : un panda solitaire quitte sa forêt pour monter au hasard dans un train. L’auteur dénonce avec subtilité le comportement destructeur des humains, par opposition à la simplicité de la vie animale ; dès 5 ans.

Les 400 coups nous font découvrir :

  • Les cheveux de M. Fiorello », de Cecilia RUIZ :  un album à la fois ludique et philosophique, explorant le processus du changement et de la croissance à travers une palette de couleurs et des textures évoquant la douceur, la détermination et l’acceptation ; dès 4 ans.

Hongfei suggère deux livres de Da Wu :

  • Deux frères en camping : deux frères partent en camping et parlent OVNI… Mais ils sont loin d’imaginer l’aventure qui les attend ! Un album comique ! dès 6 ans.
  • Un éléphant dans la chambre : alors qu’une brouille vient d’éclater entre les deux frères, un éléphanteau est entré dans la chambre et pendant qu’ils continuent à bouder, l’éléphant est devenu si gros que… ; dès 6 ans.

Les Fourmis rouges proposent :

  • Le gravillon de pavillon qui voulait voir la mer, de Claire SCHWARTZ : Danny est un gravillon écrasé à longueur de journée par les pieds, les roues. Un album vif et pétillant invitant au voyage ; dès 4 ans.
  • Le petit dernier, de Thomas MEDARD et Lisbeth RENARDY : Eugène, troisième de la fratrie, se sent comme la cinquième roue du carrosse. Un album qui pointe de véritables douleurs mais avec un humour et une tendresse qui font oublier les brouilles des fratries pour ne garder que le bonheur de « faire famille » ; dès 6 ans.

Le Diplodocus présente :

  • Dans le ventre de Bob, d’Alfredo PANICONI et Lina ITAGAKI : Bob est un très bon chien mais tout finit dans son ventre.  Un album à l’humour délicieusement absurde qui s’amuse du penchant naturel des chiens à tout faire passer sous leurs canines ; dès 5 ans.

Obriart propose :

  • Moea a des rêves plein la tête, de Mino RIVO et Claire THIBON : Moea est une petite fille avec beaucoup d’imagination, seulement tout le monde ne la comprend pas. Chaque jour, sa tête se remplit d’histoires grandioses aux décors époustouflants, mais elle est la seule à les vivre. Le personnage de Moea nous aide à comprendre ce qui se passe dans la tête des jeunes enfants à l’imagination débordante ; dès 7 ans.

Didier Jeunesse suggère :

  • Le grand large, de Mathilde BEDOUET : pendant les vacances en Bretagne, Paul se trouve coincé par la marée. L’album évoque le moment charnière où l’on passe de la petite enfance vers une certaine autonomie. Il est l’adaptation du court-métrage d’animation ETE 96, récompensé du César du meilleur court-métrage d’animation 2024.

Quelques nouvelles de notre invitée du mois de mai, Isabelle Simler, qui nous fait découvrir son dernier album : Alice au pays des merveilles.

Isabelle Simler aime observer avec finesse et incarner la faune et les animaux. Elle plonge au cœur du texte de Lewis CAROLL pour livrer sa propre version d’Alice (chez les Editions courtes et longues).

Et aussi :

Le Centre d’art de Rouge-Cloître à Bruxelles propose jusqu’au 23 novembre l’exposition collective Quand vient la nuit, qui rend hommage aux illustrateurs et illustratrices qui insufflent la vie aux récits et construisent l’imaginaire visuel des livres pour enfants. Les illustrations se dévoilent dans leur version originale, au-delà de leurs contours définis par le format du livre et nous montrent combien l’art de l’illustration est un terrain d’expérimentation et de sensibilité, où la nuit se fait tour à tour douce, mystérieuse, effrayante, drôle ou poétique.

Parmi les artistes, nous trouvons Mario RAMOS, notre invité en 2008…

Et voici un temps fort important :

A bientôt,

Marie Lou