François ROCA, illustrateur
Cette présentation a été diffusée en septembre 2022.
La différence entre une illustration et un tableau de notre invité? Aucune, car chez lui, toute page
est déjà une œuvre d’art.
L’histoire de François ROCA débute le 17 avril 1971 à Lyon, et a une suite : les
études, et précisément au lycée La Martinière. Bien que bon élève, François refuse la voie générale
et oblique vers l’Ecole nationale des Arts Appliqués Olivier de Serres ; de retour à Lyon, il passe par
l’Ecole d’art Emile Cohl. C’est là qu’il fait en 1990 la connaissance de l’auteur-illustrateur Fred
BERNARD, avec qui il nouera une fructueuse collaboration (26 ouvrages communs à ce jour).
François ROCA travaille d’abord comme illustrateur pour le magazine ‘’Je bouquine’’, chez BAYARD
Jeunesse. Puis il réalise des couvertures de romans, telle la série Tom Cox (2001 à 2015). S’ensuit
une carrière extrêmement prolifique, sa bibliographie compte à ce jour 62 ouvrages. En 1996, il est
primé pour ses illustrations de Solinké du grand fleuve (prix Chrétien de Troyes) ; en 1997, La Reine
des fourmis a disparu reçoit le Prix Sorcières. François a déjà reçu huit prix et a été sélectionné
quatre fois pour représenter la France dans des concours internationaux, dont le prestigieux Hans-
Christian-Andersen en 2020. Il a même été fait chevalier des Arts et des Lettres en 2017.
A quelques exceptions près, ses illustrations virtuoses sont des peintures à l’huile de type réaliste.
Elles sont souvent à fond perdu, comme pour inviter le lecteur à entrer dans l’histoire. Elles
occupent souvent toute la page, voire une double page. L’artiste veut que ses illustrations
racontent l’histoire, collaborent au texte, ce qui donne aux albums une particulière densité.
Beaucoup d’images invitent aux grands espaces : Les Amériques, l’Afrique, New York, etc. On voit
très vite que le cinéma a joué un rôle crucial dans l’évolution de la sensibilité artistique de François
ROCA, un créateur épris d’humanité.
« Il faut que chaque image ait son originalité par rapport à celle qui la précède et celle qui la suit,
que l’on avance visuellement dans l’histoire grâce à chacune d’elles ».
Quelques albums choisis:
Jésus Betz (prix Baobab 2001) ; Terriblement vert ! (prix Sorcières 2002) ; Jeanne et le Mokélé (prix
Alphonse Daudet 2002) ; La comédie des ogres (prix Chrétien de Troyes 2003) ; Le pompier de
Lilliputia (prix des Incorruptibles 2011) ; La fille du samouraï ; L’incroyable exploit d’Elinor ;
L’Indien de la Tour Eiffel ; Anya et Tigre blanc ; Le fantôme du Cirque d’hiver ; La malédiction de
l’anneau d’or ; King Kong.